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L’Association, créée pour aider ceux qui en ont le plus besoin, avec la philosophie « Education populaire » distillée par les enseignants de l’époque, a eu des activités diverses et variées, en particulier la création d’une colonie de vacances. Depuis 1959, elle a successivement planté ses tentes à St Flour, Mauriac, et Polminhac.

Les bals, et la coopérative du collège bien gérée par Mme LEMOINE, ont permis d’engranger un « pactole » suffisant pour envisager une action d’envergure…
Et pourquoi pas être propriétaire d’un centre de vacances ?Depuis longtemps, l’Amicale sous la présidence d’ Henri HIRET puis d’ André PEPIN avait l’intention d’avoir sa colonie. André PEPIN, cherchait le terrain qui lui permettrait de mettre à exécution ce désir.  C’est grâce à Alphonse DURAND, guernerin d’origine et secrétaire général de l’Inspection Académique de la Mayenne, que « l’affaire se fait »

En juin 1962, après bien des démarches, en empruntant beaucoup d’argent, et avec l’abondement conséquent des subventions de la Caisse d’Allocations Familiales et de la Direction Départementale Jeunesse et Sports, l’Association est propriétaire d’un terrain de 2857 m2, à la Guérinière dans l’île de Noirmoutier (terrain cadastré sous le n° 1817 p de la section L) et le 1er octobre de cette même année un avant-projet de construction est présenté à M. le Préfet de la Vendée.
                Les premiers équipements vont être des tentes et un bloc sanitaire qui permettront l’accueil avant 1968  d’une colonie avec les repas fournis par les PEEP de la Mayenne qui occupait l’été l’école maternelle toute proche.
 
Pourtant les résultats ne sont pas en rapport direct avec les efforts fournis ; le nombre de colons n’est pas toujours celui que l’on espérait et, par ailleurs chaque jour apporte un lot de difficultés nouvelles concernant l’implantation d’un local en dur , mais là aussi, l’amitié fait des miracles. La ténacité et le courage qui s’y joignent aplaniront les bosses d’une route bien souvent tortueuse.

                        Dès 1963, un mémoire explicatif et justificatif,  établi par la Direction de l’Equipement Scolaire Universitaire et Sportif concernant notre colonie, est transmis aux services compétents.
Les travaux se décomposent en six tranches successives pour un coût estimé à 315 780  Francs  (de l’époque).
Au cours de l’année 1964 une première tranche comprenant la construction  du bloc sanitaire (douche collective, chaufferie, lavabos, urinoirs et w.c.) a été réalisée.

En 1965 les cinquante enfants de la colonie sous la direction de Michel JAMES, pour la plupart des élèves du C.E.G, ont passé au bord d’une mer calme et chaude, un mois de bonnes, d’excellentes vacances. Six grandes tentes avaient été dressées sur le terrain  (quatre tentes dortoirs, une tente salle à manger, une tente matériel) par les moniteurs arrivés une semaine avant les enfants pour monter le campement. Les moniteurs allaient chercher les repas et les bidons du petit déjeuner avec un vélo et une remorque à la colo des PEEP de la Mayenne : la remorque c’était Pénélope et le vélo Zébulon. !!!

En 1967, c’est le lancement d’une opération complète de construction. Avec les compétences  de Pierre BARRETY et de l’entreprise BARAILLERE, les bâtiments sortent peu à peu de terre. L’ensemble des réalisations terminées (non compte tenu de l’extension et du chauffage central) s’élève au montant très coquet de 500 000 francs (soit 50 000 000 millions de francs légers) ; Il faut vous dire en effet que tout l’équipement (lit, couchage, cuisine, etc..) est neuf. L’Amicale est donc dès à présent en possession d’un moyen de travail incomparable et de nombreuses associations lui demandent sa colonie et, d’ores et déjà, son utilisation est assurée pendant plusieurs mois par an.

L’école de voile sera une des activités les  plus importantes du centre. Le climat exceptionnel et un  plan d’eau remarquable ont attiré l’attention du service départemental de la Jeunesse et des Sports. En accord et avec la collaboration de l’amicale, la DDJS  a implanté une école de voile. Cette activité va attirer  un grand nombre de jeunes épris de nouveauté et ayant déjà le goût de l’aventure associé à l’amour de la mer et de ses plaisirs.

Il a été procédé ensuite à des aménagements : Un bloc (cuisine – salle à manger – douche) permettant d’accueillir 80 enfants dans des bâtiments en dur et l’installation du chauffage central, nécessaire à l’accueil des enfants à partir de Pâques.
En 1968, l’inauguration a lieu pendant le mois le plus chaud de cette année, le mois de mai !  D’après nos archives en voilà le récit :
« Ce jour-là, le 26 mai, malgré la pénurie d’essence, malgré les aléas des voyages (nous dûmes traverser Nantes, où flottaient encore des nappes de gaz lacrymogène et dont les rues étaient ornées de barricades), un bon nombre d’amicalistes s’en allaient en caravane vers l’île de
Noirmoutier. Certains malheureusement, n’avaient pas pu trouver l’essence nécessaire au voyage et ne purent être près de Monsieur Albert LEGENDRE lorsqu’il coupa le ruban symbolique.
Revenons brièvement sur ce qui a précédé cette manifestation, phase ultime d’un travail de 6 années, réalisé par une équipe solide et volontaire, groupée autour de son Président, le toujours jeune André PEPIN.
Certes ce ne fut pas toujours facile : l’Amicale n’avait elle pas vu trop grand ? L’équipe serait elle capable d’aller jusqu’au bout ? Il y eu des moments soucieux. Le dossier de la colonie grossissait sans cesse, les factures s’ajoutaient aux factures.
André PEPIN avait accueilli  M. Ch. RABALLAND, maire de la Guérinière, M. BENATTAR, Inspecteur Départemental de l’Education Nationale, M. Albert LEGENDRE, directeur du C.E.G,  M. Raymond. LEGENDRE, Directeur départemental de la Jeunesse et des Sports, et tous les amicalistes qui avaient pu effectuer le voyage. C’est Françoise TESSIER, fille de notre vice-Président Georges TESSIER, qui avait remis à M. LEGENDRE la paire de ciseaux avec laquelle il avait coupé le ruban.
Au cours de son allocution, André PEPIN déclarait : «  soucieux du capital que  cette colonie représente, nous voulons qu’elle serve toute l’année. Nous avons donc décidé de la mettre à la disposition des différents organismes qui s’occupent de l’encadrement des jeunes, soit sur le plan sportif, soit sur le plan social. Des stages pourront y être faits. Nous pensons également, à l’exemple des classes de neige qui obtiennent un succès sans cesse grandissant, que des classes de mer pourront également, dans un avenir proche, y fonctionner, étant persuadés que le travail à mi-temps ou à tiers temps est de plus en plus bénéfique pour les élèves. En résumé nous voulons le plein emploi de notre colonie. »

C’est en 1970 qu’un deuxième terrain est acheté (1100m2) sur lequel seront édifiés deux  salles de classe, une réserve et un lieu de stockage.

Enfin, 1975 verra la « maison » se construire avec une salle commune,
une laverie et des chambres pour le personnel, et s’ajouteront au bâtiment principal un deuxième réfectoire, une arrière-cuisine et un lieu de stockage.

Toutes ces réalisations sont le fruit du travail des entreprises pour les gros travaux  mais également de l’investissement des membres de l’amicale pour  l’aménagement intérieur. Ce sont les Pierre BARRETY, Jacques COLLIN, Roland THEREAU, Michel RIMBAUD, François RICHEZ, Jean-Yves GOUGEON, Georges BRY, Bernard DERSOIR, Marcel ROUSSEL, membres du CA de l’Amicale mais aussi les sympathisants extérieurs comme des membres du cercle Jules Ferry, qui ont permis  l’installation des éléments de cuisine, la pause de la frisette dans les salles de réfectoire, chambres…(Roger TOUS, un ami bénévole, directeur de l’école de Thévalles étant le spécialiste du lambris) et la peinture des enduits du bâtiment. Ces bénévoles, très disponibles pour les activités périscolaires, y ont laissé de la sueur, des tours de reins et aussi d’énormes éclats de rire. La débrouillardise de Daniel HOUDIN, Président de l’Association a permis de faire à moindre frais des équipements plus lourds comme l’installation du matériel de cuisine provenant de l’usine Bécuwe de Port-Brillet et ses nombreuses relations amicales ont facilité la fourniture gratuite de matériaux de recouvrement de sol (chutes de moquettes et pots de peinture de l’entreprise Lucas).
 
Ces investissements ont abouti à la mise en place d’une structure pouvant accueillir 90 à 100 enfants ainsi que les personnels dans des conditions très satisfaisantes. 
 
De 1968 à 1971 la « Colo » a fonctionné avec un séjour d’été, en juillet. Les   40 à 50 colons étaient dans ces premières années des gamins du CC ou de la ville de Laval ; ensuite la prospection s’est étendue à tout le département ce qui a permis un remplissage maximum (93 colons certaines années). La colonie étant libre au mois d’août, elle a été louée aux PEEP de Vendée au moins pendant trois ou quatre ans ; les PEEP louaient les bâtiments et reprenaient les contrats des personnels.
Et puis en 1975, les classes de mer viennent compléter l’occupation des locaux sur les périodes scolaires. Les premières années, les classes de mer venaient du sud-ouest de la France ;  puis après de vaines prospections menées par Daniel HOUDIN et Pierrot BARRETY auprès  des municipalités de la région parisienne, les classes de mer ont été lancées sur la Mayenne. Les instituteurs volontaires, après une visite préalable, assuraient les rapports avec leurs  municipalités et  venaient avec leur classe. Sur place Daniel HOUDIN, le couple TOUS ou les époux MEZERETTE, en retraite, assuraient la gestion des classes de mer au profit de l’Amicale. L’activité mer était sous la responsabilité d’un permanent qualifié de la Jeunesse et des Sports payé par l’Amicale. L’équipement des classes n’a rien coûté : le mobilier scolaire pour les deux salles ayant été donné par le Directeur du collège de Renazé lors de rénovation de ce collège. Les prix étaient tirés au maximum avec rotation des classes.
 
La colo était ouverte aux classes de mer d’avril à juin  et exceptionnellement en septembre pour une classe de St Berthevin suivie par le même instituteur sur deux ans.

 Roger TOUS, venu plusieurs fois avec sa classe de Thévalles se souvient :
«   Les bâtiments étaient capables d’accueillir 2 classes soit 70 élèves de 9 à 11 ans. Il y avait deux grands dortoirs comportant 8 pièces séparées, des douches et lavabos pour garçons et filles, un grand réfectoire par tables de 6 et une grande cuisine bien équipée pour préparer les repas des enfants et du personnel qui était assez nombreux. A une extrémité du bâtiment se trouvait un réfectoire séparé pour le personnel et à l’autre extrémité une vaste salle d’activités pour les jours de mauvais temps, bien équipée elle aussi de nombreux jeux. A cela il fallait ajouter un bâtiment comportant plusieurs chambres et un local servant d’infirmerie. De l’autre côté du terrain se trouvaient deux grandes classes avec le matériel normal plus les instruments de pêche (que l’on utilisait pour les sorties sur la côte à marée basse) et deux grands aquariums où l’on voyait vivre poissons, crabes ,crevettes et autres coquillages. Il y avait aussi un grand bâtiment à étage comportant pièce de séjour avec cuisine et chambres. Le personnel comprenait les instituteurs ou institutrices avec chacun un normalien ou une normalienne, le cuisinier et son aide, les surveillants, les moniteurs de voile et le personnel de service ». Et c’est Nénette, la femme de Roger TOUS, bénévole en retraite qui, ayant pris la direction et l’intendance de ces classes de mer pendant plusieurs années, supervisait tout ce monde. « Elle faisait les commandes avec le cuisinier et préparait les menus. Elle avait un budget à respecter et donc des comptes à rendre. C’était elle qu’on appelait pour un vêtement déchiré, un bouton à recoudre, pour apaiser un gros chagrin. C’était elle qui faisait le tour des dortoirs tous les soirs pour une petite bise à chacun. Elle était si présente auprès d’eux qu’ils oubliaient son âge et l’appelaient eux aussi « Nénette ». Nénette fut embarquée pour un métier dont elle ignorait tout mais où elle se trouvait à son aise. Les séjours duraient un mois avec deux classes de 30 élèves en moyenne, garçons et filles sous la responsabilité de leur maître ou maîtresse. Ils étaient remplacés par deux autres classes et qui venaient là aussi pour un mois. Le jour où l’échange se faisait était à marquer d’une pierre noire,  car ceux qui partaient et ceux qui arrivaient se croisaient dans l’établissement. Tout se faisait dans un profond silence et sans accrochages mais enfin, le soir, tous les nouveaux étaient installés dans les chambres propres et autour d’un bon repas. Il y avait quelques larmes et reniflements. C’est là que Nénette apportait sa  présence apaisante. Elle ne se couchait pas de bonne heure malgré sa fatigue. Sa chambre se trouvait près des dortoirs et il était rare qu’elle ne soit pas obligée de se relever. Le lendemain chaque école  retrouvait sa classe et s’installait. Le premier jour on profitait de la marée basse pour faire une promenade sur la plage et dans les rochers et rapporter poissons, crabes, crevettes, coquillages et quelques algues pour garnir l’aquarium. Les bateaux, des « optimistes » les bien nommés étaient alignés sur la plage et les moniteurs de voile donnaient leur première leçon. C’était l’occasion pour certains maladroits de prendre un bain forcé et de retourner à la colo pour mettre Nénette à contribution. La deuxième nuit était plus calme et les élèves un peu fatigués de leur promenade et de leurs premiers exploits.

Nénette avait pris quelques repos. La cuisine et le repas du soir l’avaient accaparés à nouveau.

Après une récréation qui succédait au dîner venait le coucher précédé d’une légère toilette. Et là, à nouveau, Nénette entrait à contribution pour une bise générale que tous attendaient avec impatience. Les nuits étaient parfois agitées.  Roger se souvient qu’un matin, très tôt, il a été réveillé par un bruit anormal dans le dortoir voisin de sa chambre. Il se lève et sur la pointe des pieds entrouvre la porte pour découvrir dans une des pièces quatre élèves garçons et filles qui sautaient et dansaient sur les lits en riant aux éclats. A sa vue tout s’arrête : «  vous êtes bien gentils tous les quatre mais il faudrait penser aux camarades qui dorment ; vous allez vous habiller et me suivre dans la classe où nous ferons une dictée ensemble » ; Ainsi fut fait. A partir de ce jour, les nuits furent plus calmes. Il arrivait que, certains dimanches, nous accueillions des parents qui venaient voir leur progéniture et à qui nous offrions le repas de l’amitié. Parfois ils voulaient les emmener faire un tour dans l’île et ils s’entendaient répliquer : « nous préférons rester avec les copains pour nous amuser ». Tête des parents !! »

Pendant cette période, et ce depuis 1968, une autre association a bénéficié de cette installation : la Jeunesse Sport Plein Air de Mayenne. Une convention  a permis aux enfants de pratiquer la voile et à  JSPA d’avoir des conditions de fonctionnement intéressantes sur la structure. Les enfants de l’école de voile vivent sous tente sur l’aire de la colo ; les bateaux sur la base ayant été financés par la DDJS et la CAF, Daniel HOUDIN assure la direction de l’école de voile en juillet et Raoul VIEREN en août. L’école de voile  fonctionne naturellement selon les heures de marée, toute la semaine sauf le dimanche. Sur quelques jours, pour chaque séjour, des randonnées avec 4 caravelles accompagnées d’un zodiac de sécurité conduisaient quelques 20 jeunes colons, apprentis marins, de la Guérinière à l’Epine sur une colonie où il restait une journée avant de reprendre la mer pour le pont à la rencontre des colonies de la ville du Mans et de Michelin. Le retour  à la Guérinière s’effectuait lors du troisième voyage ; c’était trois jours complets de navigation. L’activité essentielle de la colo était l’apprentissage de la voile aux heures favorables des marées, mais aussi la natation et la découverte du milieu.

En  soirée, en dehors des animations traditionnelles, les enfants se regroupaient autour de feux de camp (de plus en plus difficiles à organiser au fil  du temps à cause des interdits) ou participaient à des bals organisée par Gervais GASDON. Une kermesse clôturait la fin du séjour avec les stands traditionnels de chamboule tout, tirs à la corde…

Les  différents  directeurs de la colo (Gervais GASDON, Gilbert REGULIER, Patrick et Catherine HOUDIN, Paule MALVAL ....et d’autres provenant hors département) recrutaient leur propre personnel d’animation (environ une dizaine). La plupart étaient des bénévoles au pair (parce qu’ils n’étaient pas majeurs) ou des stagiaires Francas qui faisaient leur stage pratique de formation ou de spécialité sur place. Une convention particulière permettait à l’Amicale de bénéficier de la mise à disposition à mi-temps d’une secrétaire des Francas. Autre aide précieuse des Francas : des animations spécifiques sur des thèmes pendant les séjours de vacances comme la fabrication des fusées.

Pour le quotidien, la prévision alimentaire était établie sur la semaine avec un compte ouvert à la grande surface Intermarché de l’île ; Des commandes étaient passées à l’extérieur, (comme la viande qui provenait de l’abattoir de La Roche sur Yon). Le boulanger déposait tous les matins du pain frais et repassait en fin d’après-midi pour reprendre le pain non utilisé et remettre du pain frais.

Le personnel de service était recruté sur place, ce qui permettait de nouer de bonnes relations avec les gens de l’île. Ils étaient invités à la fête de fin de séjour avec d’autres gens du pays autour d’un méchoui. Finalement, la colo s’était bien intégrée à l’environnement et avait de bons rapports avec les autochtones, surtout avec les conseillers municipaux dont l’adjoint au maire était un ami influent. Elle avait même le soutien actif de la maréchaussée car la plupart des gendarmes venus en renfort pendant les mois d’été étaient originaires de la Mayenne.

Et puis, ce sont tous les stages pendant les périodes de petites vacances. La colo ouvrait dès les vacances de Pâques pour accueillir les stages sportifs d’athlétisme, de judo, de volley, de hand-ball. Pour certains organismes c’était la location uniquement des locaux , pour d’autres toutes prestations comprises, (comme les stages de danses programmées par  la ville de Bouguenais).
 Pour rentabiliser la colo, l’Amicale n’a pas hésité à la louer pendant les vacances de Pâques à la compagnie Air-France, qui avait de gros moyens, pour des séjours d’enfants de son personnel ou l’hiver au CFA de Noirmoutier  «  des Sorbets »,  établissement de l’enseignement privé, pour l’hébergement des apprentis. Cela n’a pas été sans heurts et grincements de dents avec les purs laïcs du pays. Occasionnellement, la colo abritait les stages cinéma de la FAL …et les séminaires  de travail ou de repos du Conseil municipal de Laval : l’équipe d’ André Pinçon.

                Méfiants et peu tolérants au début,  parce qu’on perturbait  leur environnement, les gens du cru se sont petit à petit « habitués » à la présence des mayennais : les liens se sont noués avec les élus, les voisins, les pêcheurs, les embauches saisonnières, les commerçants et tous ceux croisés dans les estaminets du coin comme « Les peaux rouges » surnommé aussi chez « Nanard » ou  chez « Mémé ».

Les années se sont succédées avec des modifications de fonctionnement : les séjours d’été se sont raccourcis, des conventions ont été passées  avec d’autres organismes. Malgré des efforts d’adaptation, l’activité du centre a diminué, concurrencée par les centres de loisirs créés par les communes et la désaffection pour les colonies de vacances.

Au fil du temps, malgré un entretien régulier, les bâtiments ont vieilli, les normes devenues plus restrictives et la demande des administrations concernant la sécurité s’est faite pressante (surtout la mise en conformité des équipements électriques). Alors l’Association s’est retrouvée dans l’impossibilité de faire face et la décision a été prise, bien malgré elle, de vendre.
 L’évaluation des domaines étant jugée trop basse, l’Amicale fera appel à l’agence lavalloise PAILLARD et DUREAU, avec qui elle signera un compromis de vente.  Finalement c’est la mairie de La Guérinière qui se porte acquéreur, au prix de l’agence, en faisant jouer son droit de préemption et la remise des clés à la commune aura lieu  en l’an 2000. Le projet restera « social » : création d’une Maison de Retraite en Milieu Rural, (mais il tarde à se concrétiser puisque les locaux inoccupés  ont été  rasés en 2007).

Après  la vente de la colonie il a fallu démonter sans frais. Les lits quasiment neufs (une quarantaine achetés à la Camif) et les couvertures en bon état seront acquis, sur sollicitation du procureur de la République, par un centre éducatif fermé pour adolescents qui ouvrait dans la commune du Buret.  Les vieilles couvertures seront données, elles, à un fabricant de cercueils ! L’argent de la vente de l’éplucheuse de pommes de terre servira à payer le transport des lits. Le matériel de camping et la trentaine de vélos utilisés par les enfants reviendront à l’Amicale laïque de Noirmoutier. La documentation accumulée au cours des années de fonctionnement sera distribuée aux différentes écoles de la ville de Laval.

La « colo » n’est plus, mais aujourd’hui, au détour de nos rencontres, de nombreux témoignages nous rappellent les moments passés rue du Bot : Untel y a appris à nager, un autre y a fait ses premières régates …

 

 

 

 

 

 

 

 

 

…et c’est ici que certains ont vu la mer pour la première fois, mais que tous ont approché les réalités de la vie collective avec ses contraintes, mais surtout cette prise en compte de l’autre qui construit le citoyen de demain….….. et tous en parlent avec beaucoup d’émotion.
Ont fréquenté la « colo » :
( liste non exhaustive)

Les enfants de la Mayenne
Les enfants de la région parisienne

Les écoles primaires lavalloises de Thévalles, Alain, rue Ste Anne, les Pommeraies, St Exupéry, et de Bonchamp, Louverné, Changé, Le Genest, St Berthevin, St Ouen des Toits……

Les collèges lavallois de Jules Renard, De Martonne, Jacques  Monod , mais aussi Jules Ferry de Mayenne, SEGPA d’Ernée, Craon, Meslay……

Le CFA des trois villes,

Les clubs de l’ASPTT, du Judo Club de Mayenne, la section Athlétisme du Stade Lavallois…

Les stages cinéma de la FAL…

Et bien d’autres venus en simples visiteurs ou pour participer avec leurs compétences et leurs bonnes volontés à «  l’œuvre commune ».