DES LIEUX ECLATES JUSQU'EN 1955

Vue actuelle des batiments administratifs inaugurés en 1989 lorsque le collège devient de nouveau autonome.
Le collège ayant été rattaché au C.E.S Jules RENARD de 1969 à 1989.


     Le C.C jusqu'à son installation en 1955 rue Crossardière, a toujours fonctionné dans des lieux éclatés sur Laval, tant pour l'enseignement de ses élèves que pour leur logement.
     Sa création date bien avant la seconde guerre mondiale et il dépend d'une école primaire où enseignent des instituteurs pour un public d'origine modeste, enfants de paysans ou d'ouvriers, les élèves socialement plus favorisés et désireux de faire de plus longues études sont aiguillés vers le lycée.

Rue St André et rue du 124 R.I

     Les plus anciens des élèves se souviennent que pendant la guerre, en 1941 plus précisément les classes de 6ième étaient installés rue Saint André et les classes de 5ième, 4ième et 3ième à l'école maternelle actuelle, rue du 124ième R.I.



Rue de Strasbourg.

     Les allemands en 1944 réquisitionnent les bâtiments rue du 124ième et les classes déménagent rue de Strasbourg dans des locaux qui sont occupés par la chambre d'apprentissage ( avec comme innovation pédagogique le travail à mi-temps soit le matin soit l'après-midi les lieux étant partagés avec le C.C de filles). L'entrée se faisait par le quai Gambetta : il y avait trois classes d'enseignement général en enfilade au second étage qui cohabitaient avec les cours de comptabilité et de couture. Le travail manuel bois était enseigné dans l'atelier situé en bordure de la cour , au sous-sol; on y accédait depuis la rue de Strasbourg.



Place de la Trémoille.

     Des classes avaient aussi trouvé refuge dans des salles de la " Justice de Paix " à l'angle de la place de la Trémoille et du roquet du Palais: un atelier fer au rez de chaussée du bâtiment et des salles de classes à l'étage pour le dessin industriel et la technologie.

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     Vers 1947 des cours d'enseignement général ont lieu dans deux salles du petit lycée pour s'étendre ensuite à d'autres salles, l'enseignement plus professionnel demeurait place de la Trémoille pour les cours de dessin industriel et de travail manuel fer et rue de Strasbourg pour le travail manuel bois.

     Le peu de cours d'éducation physique se déroulait sur le stade extérieur du lycée sous la férule de Georges MORICE, aidé par Monsieur DURAND, ancien militaire converti à l'enseignement du volley à son retour des camps de prisonniers.

     Certains se souviendront également de passage dans " le petit bureau" pour des remontrances musclées de Georges MORICE. D'autres pourront se souvenir de commentaires ironiques de " Bébert" LEGENDRE lors d'entretiens personnalisés dans la cour pendant les récréations ( souvent axés sur notre conduite en cours ou sur notre comportement à l'extérieur de l'établissement ).

     Le nombre d'élèves après la guerre ne cesse de grossir: le C.C attire les enfants doués de la campagne et des quartiers ouvriers auxquels l'accès au secondaire est difficile mais qui, poussés par leurs instituteurs et après réussite du concours d'entrée en 6ième, veulent poursuivre des études jusqu'à l'obtention de niveaux ou de diplômes leur permettant une véritable ascension sociale. En effet, à l'époque il n'existait en Mayenne que deux C.C de garçons ( Mayenne et Laval ) et l'E.P.S ( école primaire supérieure ) d 'Ernée, établissement plus technique.

Rue Crossardière.

Projet d'acquisition :
     Les élèves du C.C à Laval sont de plus en plus à l'étroit dans des classes dispersés en ville : il devient urgent de les regrouper dans des structures plus adaptées. La mise à disposition de locaux étant de la compétence des autorités municipales, la ville de Laval décide l'acquisition d'un immeuble, sis 40 rue Crossardière destiné à l'aménagement du cours complémentaire de garçons. Dans son avant-projet daté du 20 avril 1950 qu'il convient de soumettre au comité départemental des constructions scolaires, la dépense totale est estimée à 11 millions y compris le mobilier., Cet hôtel particulier " De Virville " qui pendant la guerre était le siège des services de l'administration française ( à la préfecture s'était installée la kommandantur ) comprenait un sous-sol, rez-de-chaussée, premier, 2ième et 3ième étages, cour d'entrée au devant, dans laquelle divers bâtiments de service: remise, sellerie, écurie, bûcher.. petit jardin derrière l'hôtel; le tout d'une contenance cadastrale de 14 ares 09ca.

Aménagement :
     Le plan d'aménagement de l'ancien hôtel Carteret en cours complémentaire et la réalisation des travaux sont confiés à l'architecte DELATTRE. Le descriptif prévoit que seul sera conservé le gros œuvre du bâtiment principal, qui sera débarrassé de tous ses planchers. Trois étages y seront installés au lieu de deux en abaissant un peu le niveau du rez-de-chaussée actuel. Les ouvertures seront agrandies. Le bâtiment comprendra 3 classes au rez-de-chaussée ainsi qu'au premier et deuxième étages.
     Le projet prévoit aussi la construction d'un bâtiment séparé à gauche de la cour portant réfectoire et salle de travaux pratiques, une conciergerie, un préau, des privés.



     Les travaux seront entrepris fin 1953 et l'architecte, dans des courriers successifs fait état de l'avancement des travaux, des montants des travaux exécutés et des devis successifs.

L'inauguration aura lieu le 18 juin 1955.

Logement de fonction.

     Le conseil municipal dans sa séance du 7/09/1954 décide l'achat d'une maison contiguë 44 rue Crossardière ( actuellement au N° 40 ) appartenant à Madame CHESNEAU, rue Audusson à Angers. Cette maison pouvant convenir à l'agrandissement futur du C.C. En réalité cette maison qui fait l'angle de la rue Crossardière et de la rue Solférino servira de logement de fonction pour le personnel de l'éducation nationale ou à partir de 1968 aux principaux ou principaux - adjoints du collège devenu C.E.S.

La salle de sports.

Une nécessité.
     Si les cours d'enseignement général sont regroupés définitivement dans les locaux rue Crossardière à partir de 1955, les travaux manuels bois et fer ont toujours lieu rue de Strasbourg et place de la Trémoille , quant aux activités physiques elles se déroulent rue Crossardière, sur les deux cours encadrant le bâtiment principal (avec installation de poteaux de basket , bac à sable pour les lancers et pose de solides grillages au fenêtres du rez-de-chaussée.)

Par contre un autre projet, mené en parallèle va aboutir. C'est celui de la construction de la salle de sports.

     Le 5 mai 1961 M. Raymond LEGENDRE ( frère de Bébert LEGENDRE ), directeur du service départemental de la jeunesse et des sports, dans une lettre adressée au Maire, demande des installations sportives pour le C.C de Laval; il lui fait savoir que le C.E.G de garçons est l'un des plus importants des établissements de ce genre dans l'académie de Rennes, que l'éducation physique est enseignée par deux maîtres spécialisés, que les installations de plein air sont insuffisantes avec deux cours aménagées, qu'il n'existe aucune installation couverte et que depuis quelques années la municipalité a cherché un emplacement pour agrandir cet établissement. En outre il précise que l'installation projetée pourrait utilisée par les deux écoles primaires voisines: F.Puech ( garçons ) et Magenta ( filles ).

Son emplacement : un compromis.
     Un premier terrain a été acheté par la ville: il est un peu exigu et grevé d'une servitude de passage au profit des anciens propriétaires.
     La ville de Laval envisageant alors de construire un gymnase 30x20 avec douches et vestiaires et compte tenu de la situation des lieux, il est indispensable d'acquérir un terrain partiellement bâti, d'une superficie totale approximative de 1300 m2 bordant la rue Solférino et pris en partie sur l'ancienne propriété des Franciscains ( 1150 m2 ) et en partie dans la propriété de M. Corbin (150 m2 ).
     Le Conseil Municipal dans sa séance du 21 avril 1961 autorise Monsieur le Maire à acquérir le terrain juste pour construire une salle de sports réglementaire ( les Franciscains vendant à l'évêché leur ancienne propriété), les acquisitions devant être poursuivies soit à l'amiable soit voie expropriation après déclaration d'utilité publique. L'arrêté de déclaration publique est pris par le préfet Louis HEDOUIN en date du 22 juin1961 et fixe l'acquisition à l'amiable par la ville de Laval au prix de 80.000 NF, d'une propriété sise rue de Solférino d'une superficie de 1152 m2 cadastrée n° 308p et 383p de la section A1 et appartenant au syndicat ecclésiastique du diocèse de Laval ( D'ailleurs une partie servait d'aumônerie pour les élèves du C.C qui venait en plus du catéchisme griller une cigarette).

     La direction de la voirie municipale fait alors savoir les problèmes d'urbanisme qui permettent difficilement d'implanter le gymnase si l'on veut respecter les prospects tant vis à vis de la maison d'habitation qui resterait propriété de l'évêché que de la maison voisine appartenant à M. CORBIN. Le Maire demande alors par lettre manuscrite au chancelier de l'évêché un supplément de terrain.

     Un long extrait du Conseil Municipal. du 16 novembre1962 confirme la construction de la salle d'éducation physique après l'entente avec l'évêché et l'approbation du projet.

La construction.
     L'étude du bâtiment est confiée à Monsieur DELATTRE; son avant-projet prévoit sur deux niveaux une salle d' E.P.S de 30x20 avec ses annexes, un abri à bicyclettes et une salle de réunion. L'architecte a su tirer un parti très judicieux des lieux et les dispositions de l'avant-projet ne donnent lieu à aucune observation. Une convention est signée entre la ville et Monsieur DELATTRE le 25 janvier 1963; le comité départemental des constructions scolaires approuve le projet le 2 mai 1963 et le préfet Tony ROCHE donne son approbation le 9 mai suivant.

     Les appels d'offre sont lancés mais les travaux ne pourront commencer qu'en 1965 du fait du retard regrettable apporté à l'octroi de la subvention d'état. Monsieur DELATTRE signale toutefois au Maire, en décembre 1965, que les travaux en cours posent des problèmes d'écoulement des eaux et de nivellement de terrain. Le 29 septembre 1966 une lettre de la ville fixe au 29 octobre à 11 heures la réunion de réception des travaux, la salle devient opérationnelle.



Les problèmes de la salle.
     Dès le 28 décembre 1966 Monsieur Raymond LEGENDRE, directeur du service départemental des sports, attire l'attention du maire sur les difficultés rencontrées par les profs d 'Education physique.

     Le gymnase qui vient d'être construit est en effet, à ce point si sonore qu'il devient intolérable au bout de quelques instants de supporter les bruits soit de la percussion des balles et sauts des élèves sur le sol soit des paroles des élèves ou du commandement des maîtres, même remarque pour le foyer des élèves et M. LEGENDRE conclut qu'il soit demandé à M. DELATTRE de remédier à ces inconvénients.

Le garage à vélos.
     Les bicyclettes des élèves encombrant les trottoirs de la rue Crossardière et M. Albert LEGENDRE ayant fait part des nombreuses plaintes des riverains à ce sujet le Conseil Municipal décide dans une délibération du 25 octobre 1968 d'installer un garage à bicyclettes, pour 100 vélos, sous le gymnase du C.E.G.

Les évolutions du collège.
     Devenu une annexe après son rattachement administratif au C.E.S Jules Renard, le collège F. Puech ne subira plus de travaux pendant 20 ans, voire même d'entretien, les crédits étant dépensés par le bâtiment principal du C.E.S Jules Renard, avenue Pierre de Coubertin.

     Retrouvant son autonomie en 1989, le collège F. Puech subira de nombreuses transformations et une totale rénovation, construction d'un bâtiment administratif sur la droite en entrant à la place des toilettes extérieures, réfection totale des sols des cours de récréation, agrandissement et aménagement du réfectoire, démolition d'un escalier aile Est, création d'un Centre de documentation et d'information( C.D.I) , pose de faux plafonds et de nouvelles huisseries etc. .le tout pour plus de 5 millions de francs financés par le Conseil Général pour son 27ième collège public.