| BEBERT, A LA TETE DU C.C. DOIT TOUT GERER. 
 La licence de Maths en poche, il est appelé par l'Académie, en 1936, comme professeur au cours complémentaire 
			à Laval , dirigé par Monsieur Boullier; il en assura la direction de 1940 à 1968.
 
 ...LES LOCAUX ET LES ENSEIGNEMENTS DISPERSES
 
 A l'époque le C.C était éclaté avant que toutes les classes ne soient regroupées rue crossardière en 1955: il y avait des classes 
			au C.C de filles dirigée par Mme Lasserre, au petit Lycée et à la chambre d'apprentissage; rue de Strasbourg surtout pour les classes 
			de 3ième les ateliers fer se tenaient place du palais de justice et les ateliers bois à la chambre d'apprentissage avec 
			Monsieur Roguet, surnommé "Trusquin.". Ce C.C était réservé aux meilleurs élèves des écoles primaires du département dont les 
			enfants ne pouvaient accéder au Lycée , destiné à une certaine classe de la société. Le but de Monsieur Legendre et la vocation du C.C 
			étaient de préparer les élèves à la vie active après le B.EP.C: soit dans les administrations ou l'enseignement soit vers des 
			débouchés industriels. En parallèle des classes de B.E.I Monsieur Legendre avait crée de toutes pièces une classe de Bac. Technique 
			pour 7 ou 8 élèves: il enseignait Maths et sciences, Balthazar le français, Morice l'anglais, Buron ( des buvettes ) la philosophie sur 
			quelques jeudis.
 
 Cette section technique qui avait les meilleurs résultats en France allait être à l'origine du Lycée 
			technique de Laval.
 
 ... ET SE HEURTE A L'ADMINISTRATION
 
 Naturellement, Monsieur Legendre avec ces classes clandestines se heurtait à beaucoup de problèmes: hostilité de l'administration 
			académique, du proviseur du Lycée .Cette gestion de classes clandestines dans le secteur technique et industriel était facilitée par le 
			fait qu'il était en même temps directeur de la chambre d'apprentissage, rue de Strasbourg où il avait son bureau. Il a pris une part 
			importante aux développements des cours professionnels qui ont assuré la promotion et la réussite de nombreux jeunes dans le 
			département. Lourdes charges mais il était secondé par une active secrétaire Mme Huaumé et une solide équipe de professeurs pour 
			l'enseignement général et de bons ouvriers professionnels comme Monsieur Garnier, Monsieur Chateau ( balance ) pour le dessin 
			industriel.
 
 ...MAIS RESTE FIDELE A SON IDEALE
 
 Sa grande cause tout au long de sa vie a été de promouvoir les enfants des familles modestes et du monde rural en Mayenne. Il fallait 
			les amener à la réussite au brevet, le sésame qui ouvrait les portes à de bonnes situations, à un avenir professionnel brillant. Il 
			prenait un certain plaisir à recruter des élèves qui avaient échoué au lycée et à les sortir d'affaires et des personnalités lavalloises 
			n'hésitaient pas pour cette raison à inscrire leur progéniture rétive aux études au cours complémentaire : c 'est le cas de Jean louis 
			Delaunay, le fils du directeur de l'école normale.
 
 ...SANS SE PREOCCUPER DE SA CARRIERE
 
 Mr Legendre avait la direction de l'école primaire de Bootz et du cours complémentaire qui y était rattachée Créateur de classes 
			techniques dans son établissement, il devait tout naturellement devenir proviseur du Lycée technique qui allait ouvrir mais il y a eu 
			une opposition très nette des politiques de la municipalité et surtout de son beau-frère M. Lefèvre, secrétaire de mairie. A quelques 
			années de la retraite cette nomination eut été une consécration et surtout une reconnaissance pour ce qu'il avait fait notamment pour 
			l'enseignement technique.
 
 SON EQUIPE PEDAGOGIQUE.
 
 Le C.C était réputé et son directeur Mr Legendre avait de solides relations amicales avec les instituteurs du département qu'il avait 
			connus pour la plupart à l'école normale comme les Augeul, , Loyant, Le Gloan.. Ils les recevaient chez lui de même que les professeurs 
			de son établissement. L'équipe pédagogique était stable et a fait aussi le succès  du C.C : ce sont les Christienne, Balthazar, 
			Morice, Joubert, Desbordes, Marsoin, professeurs souvent redoutés pour leur sévérité et leur discipline rigoureuse mais aussi Messieurs 
			Blin, Legendre Raymond, Beuneux et Robin qui ont eu une fin de carrière difficile, leur autorité s'étant dégradée rapidement; les élèves 
			n'hésitant pas à les chahuter. Monsieur Legendre a eu beaucoup de mérite à gérer ces fortes personnalités et à en faire une équipe 
			pédagogique soudée; cette alchimie se faisait certainement sur la cour de l'école lorsque les enseignants faisaient des allers et 
			retours pendant les récréations car il n'y avait pas de salle de professeurs. L'enseignement fourni était très didactique mais efficace 
			à base de répétition et d'exercices devant des classes pléthoriques.
 
 L'AMICALE DU C.C.
 
 Monsieur Legendre soutenait et participait à l'action de l'Amicale créée par les anciens comme Hiret et développée par André Pépin.
 
 
  Repas du 20e anniversaire de l'amicale
 Cette amicale organisait et finançait la distribution annuelle des prix qui a lieu d'abord dans la grande salle de la chambre 
			d'apprentissage puis dans les salles du rez-de-chaussée de la rue crossardière. L' amicale est à l'origine de la création de la 
			coopérative  pour l'achat à moindres prix de fournitures scolaires mais surtout elle a crée la colonie de vacances d'abord dans le 
			Massif Central puis à Noirmoutier qui est devenue la grande affaire des amicalistes.
 
 UNE RETRAITE BIEN MERITEE.
 
 
  Discours du président de l'amicale lors du départ en retarite de bébertEn 1968, à 60 ans il a pris sa retraite après avoir géré avec fermeté son établissement pendant les événements de mai ...
 La cérémonie officielle de départ, le 18 juin , simple et émouvante est ponctué de discours élogieux et rassemble tous ses amis.. et le 
			repas de fin de carrière est joyeux et interminable autour de la bonne table de chez Janvier à Saulges.
 
 
  Carton d'invitation illustré par CAILLETE, professeur de dessin et artiste |